L'aiguille introuvable
Publié le : 26 octobre 2015 à 17h54
L'aiguille introuvable
Les hommes
Depuis la nuit des temps
Et jusqu'à aujourd'hui
Cherchent une aiguille dans une botte de foin
Le problème
C'est que pour l'instant
Ils n'ont toujours pas trouvé la botte de foin...
Ibara
La douceur d'une femme
Publié le : 23 octobre 2015 à 15h10
La douceur d'une femme
«Et la fuite est permise à qui fuit son tyran» Racine (phèdre)
Il était comme envouté.
Aveuglé, il ne voyait pas qu'elle avait en elle le goût du meurtre.
Il suffisait pourtant de croiser son regard pour découvrir ses yeux, deux billes noires, fixes et terribles.
Elle était par moment d'une violence verbale et physique redoutable.
Vivre avec cette mégère, c'était comme vivre avec un démon au bord d'un abîme.
De cet abîme, à tout instant, pouvait surgir une folie meurtrière hallucinée.
Pourtant, malgré tout, il tentait désespérément de tenir tête à sa démence, à son regard méchant.
Sans relâche il affrontait, parfois même au risque de sa vie, son terrifiant délire.
Il ne manquait certes pas de courage, mais elle était trop forte, trop puissamment diabolique.
Il lui fallait user de ruses de sioux pour sauver sa peau face à cette infernale furie.
Après des années de vaines tentatives pour changer les choses, un soir d'hiver, épuisé et au bout du rouleau, il s'échappa lâchement, fuyant le monstre, en courant comme un dératé dans la nuit étoilée et glacée...
Ibara
Défaite ovalienne
Publié le : 20 octobre 2015 à 17h45
Défaite ovalienne
A Cardiff
Les bleus
Qui
Ce soir là étaient rouges
(Allez savoir pourquoi)
Ont perdu
Devant les All-Blacks
Trou noir
Le mâle blanc
Perd ses boules
Fuite séminale
Et débacle sociétale...
Ibara
Devoir et mémoire
Publié le : 19 octobre 2015 à 12h06
Devoir et mémoire
Rue des souvenirs
La mémoire fait le trottoir
Pour nous faire oublier
Notre devoir d'être libre...
Ibara
L'individualiste positif
Publié le : 18 octobre 2015 à 13h29
L'individualiste positif
J'ai toujours exécré le collectif, le groupe, l'association, le parti, le club et même la famille en tout cas la mienne.
Il est certes des familles heureuses, mais j'aurai été bien incapable, étant donné mes expériences passées, d'en apprécier l'ambiance si j'avais dû, même pour une durée de temps très court, partager l'existence de l'une d'entre elles.
Ma mère, chancelante dans son rôle de mère, tabasseuse convulsive, cavaleuse et abandonneuse, m'a fait découvrir, Dieu lui rende grâce, et sans même s'en rendre compte, les joies de l'individualisme.
Mes vaines tentatives pour créer une famille se sont toujours soldées par des échecs lamentables.
Tout comme mes infructueux efforts pour adhérer à une quelconque idéologie.
Le nous me répugne, je lui préfère le Je.
Pas égoïste pour un sou, je suis en revanche individualiste jusqu'à la moelle, comme d'autres sont viscéralement pour le collectif combatif, pour l'amour du prochain ou pour le vivre ensemble citoyen.
Toutefois, mon individualisme viscéral ne m'empêche pas, si l'occasion se présente, d'accompagner un individu en fin de vie avec compassion sans que j'ai besoin de le finir avant sa dernière heure au dolethal, ni aider un aveugle à traverser sans me sentir obligé de lui faire un croche pied.
Simplement, je n'aime pas mêler ma voix à celle des autres, elle risquerait de se fausser ou de s'enrouer et perdre de son intensité et de sa clarté.
Ainsi, par exemple je n'ai jamais participé à une manifestation de ma vie.
Gueuler des slogans dans la rue en dansant la carmagnole ou former des monômes en gambillant comme un mille-pattes euphorique ne sont pas dans mes usages.
Je suis craintif dans une manif.
Un attroupement et je m'éclipse aussitôt.
La chaleur humaine me donne des suées et des nausées.
D'ailleurs, je déteste travailler en équipe ou partir en voyage à plusieurs.
Me coltiner aux autres est toujours pour moi une épreuve, voire parfois une véritable torture.
Vivre à proximité des gens m'est insupportable.
Leurs façons de vivre et de penser en général, me déstabilisent.
Je suis pour une relation humaine au compte-gouttes, cependant il est indispensable que les gouttes en question proviennent du nectare du genre humain.
J'entends par là l'homme supérieur.
C'est à dire en tout point un être comme moi.
Je dois le reconnaitre, ces êtres d'exception se comptent sur les doigts d'une seule main et cette main gracile n'est autre que la mienne.
C'est que je suis devenu au fil du temps un grand sensible et si ça continue comme ça, bientôt je serai aussi farouche qu'une une sainte-nitouche.
Que les gens vivent bien, qu'ils s'aiment, s'enrichissent, croient en des tas de choses, qu'ils se disputent ou s'entretuent allégrement, si tel est leur bonheur, grand bien leur fasse.
C'est tout le mal que je leur souhaite, mais qu'ils ne viennent surtout pas encombrer mon espace vital et perturber mon équilibre mental avec leurs chamailleries et leurs pleurnicheries de romans photos ou de sitcom pour ados.
Je suis pareillement allergique, même si parfois elle est nécessaire, à toute discipline de groupe.
Elle vous fait perdre le sens du sens et vous entraine sur les routes encombrées du non sens.
Elle implique forcément et à juste titre une hiérarchie avec à son sommet un chef.
La plupart du temps ce chef est un charismatique meneur entouré d'affidés vénérants à défaut d'être vénérables, souvent malvoyants.
Cette discipline de groupe entraine aussi, et presque toujours, des tensions dus à des rapports de force, des humiliations, des jalousies, des finasseries, des lèche-cutages ou des trahisons qui finissent toujours par faire éclater, tôt ou tard, l'armature de l'ensemble.
Or tout cela m'est impossible à supporter, je n'aime pas subir une autorité.
C'est pourquoi après de nombreuses expériences, quitte à m'isoler et à m'exclure, j'en suis venu à préfèrer et de loin, mon ordre, ma discipline et ma liberté individuelle...
Ibara
Conscience prénatale
Publié le : 15 octobre 2015 à 06h48
Conscience prénatale
En regardant la mer
J'ai vu la mort
En regardant la mort
J'ai vu ma mère
La boucle était bouclée
J'ai serré les dents
J'ai fermé les yeux
Je me suis bouché le nez
Et j'ai plongé dans l'océan de la connerie humaine...
Ibara
Cette nuit
Publié le : 11 octobre 2015 à 08h47
Cette nuit
Cette nuit
J'ai décroché la lune
Elle avait le goût salé
De la mer noire
Et l'odeur calcinée
Du désespoir
Cette nuit
J'ai décroché la lune
Et l'étrangleur de Boston
Est venu couper le fil du téléphone...
Ibara
La tonte
Publié le : 7 octobre 2015 à 17h47
La tonte
Hier
Avant d'aller chez le coiffeur
Il y avait des moutons
Qui paissaient
Paisiblement
Devant chez moi
Lorsqu'ils m'ont aperçu
Ils ont bêlé pour me saluer
J'ai présumé
Qu'ils étaient contents de me voir
Je leur ai répondu
Par un "Bonjour les moutons"
Retentissant
De joie
Ils bêlaient de plus belle
Après les avoir de nouveau salué
Je suis parti me faire tondre...
Ibara
La jactance
Publié le : 6 octobre 2015 à 17h26
La jactance
Elle est partout
En trainée de nuisance
Elle remplie l'absence
De son vide
En mots creux
SILENCE!
Nom de Dieu...
Ibara
Sept, d'un coup!
Publié le : 6 octobre 2015 à 11h26
Sept, d'un coup!
Ils ont voulu
"SAUVER LEUR VOITURE"
Texto!
Et ils sont morts
Emportés par les eaux...
Ibara
L'ultime morceau
Publié le : 3 octobre 2015 à 11h24
L'ultime morceau
Il va me falloir
Cracher le morceau
Tout avouer
Même l'inavouable
Avant le grand saut
Le grand saut de l'Ange
L'Ange de la mort...
Ibara
Motus
Publié le : 2 octobre 2015 à 14h38
Motus
Je parle pour ne rien dire
Je dis pour ne pas parler
Le Dieu des mots
Me souffle à l'oreille
De ne dire mot
Mais je n'y peux rien
Il me faut parler
Pour ne rien dire...
Ibara
Temps mort
Publié le : 28 septembre 2015 à 17h22
Temps mort
Hier
Un homme
S'est pendu
Chomdu...
Ibara
Le coeur a ses raisons
Publié le : 4 septembre 2015 à 07h05
Le coeur a ses raisons...
Samedi dernier à la fête du bois d'Urcel,
j'ai présenté un spectacle de peinture en direct.
Depuis le matin,
le soleil,
étouffant et implacable,
écrasait tout.
A 18H,
au moment de mon entrée en scène,
la chaleur était à son paroxysme.
Tout allait bien.
Le rythme du spectacle était intense.
Soudain!
Mon coeur s'est affolé.
Il s'est mis a tambouriner
comme un malade
dans ma poitrine en feu.
Je suffoquais en chapelet de hoquets successifs.
En apnée,
je tentais tant bien que mal de contrôler la situation.
Brusquement,
mon coeur a cessé de battre.
Après deux inspirations puissantes,
il est reparti
comme si de rien n'était...
Ibara
Show de peinture en direct: Fête du bois-Urcel(02) les 29 et 30 août 2015
Publié le : 1 septembre 2015 à 08h43
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