Retour

La douceur d'une femme

Publié le : 23 octobre 2015 à 15h10

La douceur d'une femme

«Et la fuite est permise à qui fuit son tyran» Racine (phèdre)

 

Il était comme envouté.

Aveuglé, il ne voyait pas qu'elle avait en elle le goût du meurtre.

Il suffisait pourtant de croiser son regard pour découvrir ses yeux, deux billes noires, fixes et terribles.

Elle était par moment d'une violence verbale et physique redoutable.

Vivre avec cette mégère, c'était comme vivre avec un démon au bord d'un abîme.

De cet abîme, à tout instant, pouvait surgir une folie meurtrière hallucinée.

Pourtant, malgré tout, il tentait désespérément de tenir tête à sa démence, à son regard méchant.

Sans relâche il affrontait, parfois même au risque de sa vie, son terrifiant délire.

Il ne manquait certes pas de courage, mais elle était trop forte, trop puissamment diabolique.

Il lui fallait user de ruses de sioux pour sauver sa peau face à cette infernale furie.

Après des années de vaines tentatives pour changer les choses, un soir d'hiver, épuisé et au bout du rouleau, il s'échappa lâchement, fuyant le monstre, en courant comme un dératé dans la nuit étoilée et glacée...

 

Ibara

0 commentaire

Soyez le premier à écrire un commentaire.

+ Ajouter un commentaire